Doucement le matin, pas trop vite non plus l'après-midi

C'était l'association interdite avant qu'il ne soit interdit d'interdire...

Le bleu marine et le noir, du temps où la mode était hyper codifiée (jusqu'à l'aube des seventies, pour aller vite), c'était la faute de goût absolue.

Aujourd'hui, c'est l'une des associations les plus réussies... et presque les plus banales qui soient.

Moi qui suis une grande adepte des peaux lainées, je n'ai pas manqué de repérer, sur le dos d'Elisa Sednaoui, le biker bicolore de Gérard Darel, cette marque dont le nom a une consonnance si peu fashion et qui recèle pourtant, de collection en collection, nombre de petits trésors (mon jean flare et mon pull Marilyn ne sont pas près d'être jetés hors du dressing).

Ainsi que le faisait remarquer Ilaria Casati dans le Daily ELLE lors de la sortie du film Skyfall, même Daniel Craig/James Bond, qui s'habille en Tom Ford, s'est mis au marine et noir. Dire si les temps ont changé...

Et dans sa sélection de manteaux, Isabelle a mis en avant un See by Chloé au mélange denim/astrakan détonnant...

Que faire d'un jean jaune citron ? me demandais-je en février dernier.

Euh, le porter, peut-être ?

Oui, mais avec quoi ? En terme de chaussures, le jean jaune citron, c'est un peu délicat.

J'ai fini par craquer pour le fameux jean jaune du Comptoir des cotonniers auquel j'ai immédiatement associé mes Xantus de chez Chie Mihara, shoppées chez Spartoo dès l'arrivée des collections.

Mais bien d'autres associations sont possible, hop, voici un petit tour des chaussures qui aimeraient beaucoup, j'en suis sûre, mon jean citron.

Le mocassin à talon Marcia de Tommy Hilfiger. C'est le zéro prise de risque, mais avec la petite touche preppy bien dans l'air du temps.

Je n'ai vu que lui, dans le lookbook de printemps du Comptoir. Le jean jaune. Mais bien jaune. Ni trop poussin ni trop doré. Citron, vraiment.

Vu comme ça, depuis la grisaille et la neige fondue boueuse d'une pénible fin d'hiver, ça paraît drôlement tentant. D'ailleurs, je suis même allée tâter du jean citron en boutique, pour dire...

Tentant, je confirme.

Mais pas si facile à assortir, si ?

C'était une belle journée d'automne, ensoleillée, il y a pile un mois (oui, je sais, ne dites rien).

Il était encore possible de rester pieds nus dans ses escarpins.

Léopard, les escarpins. Et ramenés de Londres en juillet dernier (hou la, c'est encore pire que ce qu'on pensait, oui, je sais, ne dites rien bis).

Ca se passe chez Monop', une fois de plus.

Deux posts de suite pour parler de Monop' en même pas sponsorisé, z'avouerez...

Ben oui, mais pas besoin d'être sponsorisée pour du bon plan à 6 €, nan ?

Donc, le gilet ka kaki à double boutonnage armoirié doré est à 6 € parce que tout doit disparaître chez Monop' qu'on se le dise !

 

6 € en 50 % laine au lieu de 39 € et des brouettes, à ce prix on se demande pas où on va le ranger.

* Françoise. De Laure Adler j'avais déjà lu la biographie de Duras. Celle de Françoise Giroud, qui vient de sortir sous le sobre titre de Françoise, accompagnera mes longues heures de voyage en train vers Paris, ce soir. Sur la photo ci-dessus, publiée sur le site de l'Express, elle est en compagnie de François Mitterrand et François-Marie Banier, en 1973. Le parcours professionnel de Françoise Giroud a de quoi interpeller qui s'intéresse au journalisme. Quant à sa vie privée, elle n'a pas été pavée de roses, doux euphémisme... "On a besoin de femmes qui nous donnent de l'énergie et de la croyance en nous-mêmes en ces temps d'atteintes au statut des femmes" dit Laure Adler.

* Braderie. Je vais tâcher d'aller faire un tour à celle du Comptoir. Pris annoncés : de 10 à 50 €. Si vous souhaitez vous aussi en profiter, il vous suffit de cliquer pour agrandir et imprimer cette invitation.

Les années 80 avaient déjà vu le grand retour de l'escarpin classique, pointu juste ce qu'il faut, haut juste ce qu'il faut. Encore ado, j'avais été fascinée par ceux d'une Parisienne chez qui j'avais accompagné une amie qui faisait du baby-sitting : ils étaient orange. Mais orange, vraiment, aussi orange que mon slim en cuir paprika, tiens. Mais pardon, je m'égare.

Quelques années plus tard je me souviens avoir fait un essai (pas en orange, non) mais rien à faire, je n'étais jamais à l'aise avec ce genre de pompes, j'avais fini par lâcher l'affaire et me contenter de les trouver éventuellement cool... mais seulement sur les autres.

Cette saison, jamais je n'ai pu m'imaginer dans une de ces panoplies de "jolie madame" à la Vuitton (en fait de jolie madame, t'as plus vite fait de transformer en dadame tout court, c'est hyper casse-gueule, ce genre de trip, d'ailleurs vous en avez croisé beaucoup dans les rues, vous, de ces spécimen ? Bref).

 

Mais l'achat d'un slim en cuir 7/8e (il est paprika, il paraît, au fait, je vous ai dit ?) a ouvert, côté paires de pompes, un abîme de perplexité. La longueur 7/8e est exigeante.

Et les escarpins, c'est incontestablement ce qui lui convient le mieux. J'en ai donc acquis des rouges (mais qui ne sont pas au top, finalement, avec mon slim en cuir paprika dont vous ai-je dit qu'il était orange, en fait ?)

 

J'en ai donc aussi acheté des noirs, classiques juste ce qu'il faut me disant que je pourrais les assortir au mieux avec mon slim paprika qui en fait est orange.

L'année 2010 a commencé fort chez Mulberry, avec le lancement de l'Alexa, un sac cartable référence créée par Emma Hill en hommage à Alexa Chung.

Depuis la tendance cartable déferle. J'ai repéré direct celui posé dans le coin, là, sur la pub du Comptoir.

Oui, celui-ci...

La tendance du sac qui a l'air d'un cartable sans en être un, on se dit que c'est simple. Ca nous arrive tout doit des cartables vintage détournés en sacs à main.

Eh ben pas exactement, en fait.

Ce qui est bien, quand on fait du jardinage, même à dose homéopathique, comme moi, c'est qu'on apprend plein de trucs. Par exemple, quand apparaissent sur les hortensias plein de boules blanches qui ressemblent fort à du polystyrène, ben c'en est pas, en fait, du polystytène. Dingue, non ?

C'est de la cochenille floconneuse. Une belle saloperie, soit dit en passant.

Cela m'a valu un nouveau détour par la jardinerie, histoire d'éradiquer les indésirables et histoire aussi de remplacer ces cosmos qui m'avaient été annoncés comme ultra résistants par Madame Kévin et qui ne m'auront pourtant pas résisté plus de deux semaines.

C'est peu de dire que je ne fréquente pas les jardinneries avec le coeur à la fashionnerie.

Pas terminée, la saison ?

Pas motivée par grand-chose je suis, certes, mais il y a tout de même une pièce qui m'avait méchamment fait de l'effet ce printemps, et j'en connais une qui y avait mis du sien pour me la rendre indispensable.

Alors, la chose une fois correctement soldée, emballé c'est pesé ?